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Opération Yvoir en Bahia
Le groupe avant le départ vers Alagoinhas (Bahia en Brésil)
Le Dr. M. HAMID a donné des consultations durant l'intégralité du projet
Yvoir en Bahia. Vous trouverez le compte-rendu de ses observations en
cliquant sur ce lien
Les participants acteurs (cyclistes en
tandem) du projet vous donnent de leurs nouvelles :
Voici ci-dessous les informations telles qu'elles nous parviennent jour
après jour.
Dimanche 23 août 2009
Voici les premières impressions des participants à Yvoir en Bahia.
15 h ( il est 10 h en France ). Après un voyage sans
surprise, quoique un peu long (nous avons pris un bus à Strasbourg le jeudi
20 à 15h30 pour Francfort, l'avion de Francfort à Sao Paulo, puis un vol
jusqu'à Salvador de Bahia, pour arriver à 10h, heure locale à Salvador. Un
véhicule de la Fondation Do Caminho nous y attendait pour nous mener jusqu'à
Alagoinhas le but de notre voyage.
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Situation de Alagoinhas, province de
Bahia au Brésil |
Voici, après 2 jours, les impressions des jeunes participants ; "nous sommes
tous très touchés par l'accueil chaleureux que nous trouvons chez toutes les
personnes rencontrées". " Les gens sont parfois surpris de voir de jeunes
aveugles et malvoyants faire tout ce que nous faisons; voyager, se déplacer,
jouer de la guitare et surtout ils sont
impressionnés par le fait que nous ayons atteints un niveau d'études
supérieures".
'Le climat, chaud et humide est parfois un peu difficile". "On mange très
bien" (mais certains trouvent le menu un peu monotone ). "Les gens ont le
contact très facile. Ils viennent facilement vers nous). "Il y a toujours
une ambiance de fête". Témoignage de l'un des pilotes : "cette expérience me
fait prendre conscience des difficultés qu'un malvoyant éprouve pour se
déplacer", "je comprends un peu mieux ce que ressent un malvoyant".
Témoignage de tous les participants aveugles et malvoyants " nous mesurons
mieux la chance que nous avons par rapport aux aveugles qui vivent dans un
pays comme le Brésil. C'est plus dur ici".
Voici ce que nous avons fait et vécu depuis notre arrivée :
Vendredi 21, après notre arrivée à la Communauté de Taizé, où nous sommes
logés : après le déjeuner, visite du quartier où est implantée l'Ecole ECAI.
Apres le dîner, la soirée ne s'est pas trop prolongée pour cause de décalage
horaire.
Samedi 22 : à 8h la Communauté ouvre tous les matins ses portes aux enfants
pauvres du quartier pour leur offrir un petit déjeuner. Nous avons rencontre
ces enfants et nous
sommes presentés et leur avons explique le pourquoi de notre présence.
Mardochée leur a joue un morceau de musique sur sa guitare et ils nous ont
remercié par un chant.
L'après-midi, premier tour de pédales en tandem pour essayer les machines.
De 16h à 17h30, comme tous les soirs les portes s'ouvrent à tous les enfants
du quartier et des jeux sont organisés : «courses "cannes» : les enfants ont
les yeux bandés et se dirigent à l'aide d'une canne blanche vers l'arrivée
qu'ils repèrent grâce à une crécelle agitée par l'un des organisateurs du
jeu. Démonstration de Capoeira, sorte de lutte acrobatique brésilienne à
laquelle a participe note spécialiste, Nassim, qui a étonne même les
brésiliens.
Ces jeux, et bien d'autres, sont importants pour ces enfants et pour leur
socialisation.
Pour finir, pour aujourd'hui, le commentaire des accompagnants : "c’est un
groupe très soudé qui s'est formé très rapidement". A bientôt.
Voici les premières photographies transmises depuis Alagoinhas par Pierre
Muller (secrétaire de l'association Yvoir qui sera le correspondant local
durant cette opération)
(cliquez sur les photos miniatures pour les agrandir)
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Photographie du groupe Yvoir en Bahia lors de leur
arrivée à Alagoinhas
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Les jeunes essaient les tandems qui leur
serviront de monture pour le trajet Alagoinhas - Salvador de Bahia
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Une petite démonstration de Capoéira,
Nassim impressionne les brésiliens
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Le groupe au départ avec le Lyons club d'Alagoinhas |
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Le départ |
Après l'arrivée de la 1ère étape à CATU |
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Après le BTT, une journée à la plage |
Lors de la journée à la plage |
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Quelques réparations en route vers
Salvador de bahia |
Travail à l'atelier de lutherie |
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Un tandem en action en ville |
Vue des locaux de la fondation do Caminho |
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Autre vue des locaux de la fondation do
Caminho |
Marcos, l'opticien |
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Vue de la classe de Braille |
Les participants du BTT à la fondation do
Caminho |
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Une classe de l'école ECAI |
Un élève assidu en classe de Braille |
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Vue d'une classe de l'école ECAI |
A l'école |
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Petite regroupement à l'arrivée d'étape |
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Lucie et son pilote sur le tandem |
Un autre tandem en action |
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Pilote et passager sur le tandem |
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Lundi 24 août 2009
Aujourd'hui mardi j'ai quitte le Bahia Tandem Tour pour assister au début de
l'opticien Marcos. En effet nous nous sommes entendus avec un opticien
orthoptiste afin qu'il détermine la bonne correction visuelle des personnes.
Marcos à l'air très compétent et prend son travail très au sérieux.
Nous avons détermine avec lui qu'il demanderait aux personnes qu'il
recevrait la somme de 10 reais (environ 4 euros), pour rémunérer son
travail.
Les lunettes, fournies par Lunettes sans frontières sont évidemment
gratuites. Ceci n'est que le premier objectif atteint. Le deuxième objectif
est de pouvoir changer l'un des verres d'une lunette qui ne serait pas
adapté; c'est ainsi qu'on va essayer de trouver des verres a prix coûtant,
et de procurer a l'opticien l'appareil pour tailler les verres.
Nous avons convenu avec Marcos qu'il ne demanderait que 9 reais pour la
taille de ses verres et nous facturerons le prix coûtant du verre. Ce qui
est nettement plus abordable pour des gens démunis que le prix ordinaire
d'une paire de lunettes qui est de 400 reais.
Quant au docteur Hamid, il a commence ses consultations dans un local de la
Fondation, la salle d'attente de désemplit pas. Les gens qu'il rencontre ont
différentes pathologies, il apparaît des le premier jour qu'il y a beaucoup
de parasitoses non traitées quoique étant connues; il y a également des MST,
on se sent assez démunis car les gens n'ont pas l'argent pour les
médicaments ni pour les examens complémentaires nécessaires (laboratoires,
radiologies...)
Virginie qui est venue en avance, a organise la venue de Marcos et aide le
Docteur Hamid dans ses consultations pour la traduction brésilien/français.
Lundi 24 Août sous un soleil de plomb tout le monde s'est retrouve pour le
départ tous les jeunes de la ville étaient présents, il y avait aussi le
Lions Club de femmes Ouro Negro qui nous soutient depuis le premier Bahia
Tandem Tour. La TV était des notre et le tout était agrémente de nombreux
discours politiques.
Le tout était rehausse comme a l'habitude au Brésil d'un chaleureux et
assourdissant concert.
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Le trajet détaillé sur la carte de
Alagoinhas à Salvador |
C'est a 10h que nous avons donne nos premiers coups de pédale, ils ont été
très vite interrompus par des bris de chaînes, des sauts de chaînes et au
bout du 10eme kilomètre, l'un des vélos s'est retrouve sans palier. Mais
c'est le Brésil et rien n'est grave et les jeunes ont été subjugues par
l'ambiance chaleureuse des Brésiliens. Nassim m'a dit que s'il gagnait 1
milliard il reviendrait au Brésil et ferait refaire toutes les routes. En
effet celles-ci ne sont pas tout a fait adaptées a la pratique du vélo.
La première étape nous a amenés a Catu, situe a 30 Km d'Alagoinhas, il nous
a fallu 4 heures pour parcourir cette distance; ceci etant du aux nombreuses
pannes et a la nécessite de parcourir a pied les montées étant donne que les
tandems n'ont pas de dérailleur. L'arrive a Catu, outre les habituels
discours, les enfants aveugles ont fait un concert et les sourds ont fait
des sketches en langue des signes.
Gérard Muller (saisie : Virginie Boix-Segura)
Vous trouverez ci-dessous les témoignages des participants français ayant
contribué à la réussite du projet Yvoir en Bahia.
Vendredi 28 août 2009
Temoignages des participants :
Cyprien
Nouvelle expérience de découverte culturelle et humaine. Très bon accueil au
Brésil. Salvador m'a beaucoup plu avec la musique dans les rues, l'ambiance
en général et la décontraction des brésiliens.
Le Bahia Tandem Tour : j'aime beaucoup le vélo et ces 4 jours étaient super
malgré les pannes. Très bonne initiative de valoriser les sourds et les
aveugles. Malgré le handicap, valorisation de ce groupe.
Manque de sommeil (beaucoup de bruit), l'hygiène n'est pas au top. Climat un
peu dur à supporter. Chaud et humide.
Rencontre avec Frêre Eric (religieux français qui vit avec les gens de la
rue à Salvador) : Moment très touchant car sa démarche me semble très
difficile. .Eric est très simple dans ses paroles et à la fois très
touchant.
Super séjour mais un regret car je ne suis pas allé assez vers les autres
par timidité. Mais je pense avoir pris conscience de la nécessité de me
battre contre ma timidité.
Nicolas Stoelben
C'est une bonne expérience pour plusieurs raisons. Visite d'un autre pays,
une autre culture, rencontre avec d'autres personnes.
Faire du sport (tandem). J'ai beaucoup aimé l'ambiance, le coté festif du
pays, l'accueil et les rencontres avec les brésiliens (contact facile).
Choqué par les enfants qui vivent dans la rue (Salvador de Bahia). Pas de
respect de l'environnement (détritus).
Violence et insecurité nous ont empêchés de sortir tardivement. Expérience
positive. Rencontre humaine qui m'a change les idées et me permet de
peut-être relativiser pour l'avenir.
Nassim
Première impression du Brésil, et plus particulièrement d'Alagoinhas :
beaucoup d'enfants (qui n'ont pas l'air d'avoir beaucoup d'occupations)
Quartier dangereux, violent, mais riche au niveau culturel. Les gens
partagent. J'ai découvert beaucoup de choses (les bonnes et les moins
bonnes).
Bahia Tandem Tour : moment de rencontre avec les sourds et les aveugles
brésiliens. Une vie de groupe s'est installée pendant ces 4 jours. Cela nous
a permis de voir comment vivent les brésiliens. Dans les villes traversées
les gens, et surtout les enfants, étaient contents de nous voir. Le contact
avec les sourds a été très fort et des amitiés fortes se sont etablies. Cela
a été un peu plus difficile avec les aveugles brésiliens.
Faire équipe avec Mardochée m'a beaucoup appris. Je saurai mieux aider les
aveugles a l'avenir. Je vois aussi l'importance du sport pour les aveugles.
Dommage qu'ils n'ont pas toujours l'occasion d'en pratiquer (sur un stade
par exemple) et restent inactifs.
Mes rencontres avec les brésiliens pratiquant, comme moi, la capoeira ont
été des moments très forts. Les échanges ont été immédiats et réciproques :
ils étaient intéressés par ce que je pouvais leur montrer et eux m'ont
appris d'autres pratiques.
L'aide qu'YVOIR peut apporter (opticien, lunettes, médicaments) aux
habitants du quartier de San Terezinha d'Alagoinhas est très importante car
j'ai vu des situations dramatiques.
Salvador de Bahia ; très belle ville, très peuplée, beaucoup de coins très
pauvres, violence perceptible.
Rencontre avec Frêre Eric : impressionné par cet homme ouvert à tous qui
partage la vie des gens qui vivent dans la rue. Il n'ont rien mais veulent
aussi donner et non seulement recevoir.
Nicolas Kherbouche
Cette expérience a été plus marquante que je ne l'aurais cru au départ. Les
brésiliens ont toujours le sourire. Ils ont beaucoup moins que nous mais ont
une grande joie de vivre. Ils ont peu de choses mais partagent avec les
autres. Cela se voit qu'ils sont contents de me voir. Les liens qui se sont
établis sont beaucoup plus forts que ceux que j'ai pu etablir lors de
précédents voyages touristiques. Cela donne envie de revenir.
Le Bahia Tandem Tour : étonne du nombre de participants. Expérience forte de
communication avec toutes ces personnes. Moments de rires, d'échanges. Très
bonne ambiance et bon moments de rigolades, notamment avec les sourds.
En conclusion : une expérience qui restera inoubliable.
Mardochée
Le Bahia Tandem Tour : j'ai beaucoup apprecié d'y participer.Cela a été un
défi sportif que je n'ai pas souvent l'occasion de relever. C'était un
véritable challenge, très différent des balades en tandem que je fais
d'habitude avec des amis.
J'ai pu me dépasser, malgré parfois des difficultés. Cela symbolise un peu
toutes les difficultés à surmonter dans la vie. J'ai envie de renouveler ce
type de défi.
La communication avec les pilotes et les autres participants a été très
facile. Le tandem forme une équipe sur un pied d'égalité, sans notion
“d'assistance”. Sensation agréable d'un groupe bien soudé dans lequel
fusent les plaisanteries (y compris sur le handicap).
La rencontre avec les brésiliens : j'ai rencontré par exemple une personne,
aveugle de naissance, qui n'a commencé à apprendre le Braille qu'il y a 6
mois (sa mère ne voyait pas ce que cela pouvait lui apporter). Ce cas m'a
beaucoup chagriné et bouleversé.
Il n'y a pas d'égalite des chances entre les aveugles du Brésil et ceux de
France ( ne serait-ce que pour des “détails” de la vie quotidienne :
difficultés par exemple pour circuler en ville du fait des trottoirs mal
entretenus).
Je voudrais aider à combattre cette injustice. Mon exemple (le fait de
poursuivre des études supérieures) a impressionné les brésiliens. Ils se
rendent compte que le handicap n'est pas un obstacle insurmontable. Je pense
par mon exemple avoir été un peu utile.
J'ai beaucoup reçu et j'ai pu donner un peu.
Ambiance et accueil très chaleureux. Volonté de vouloir communiquer malgré
la barrière de la langue.
Salvador de Bahia : j'ai beaucoup apprecié la ville. Partout de la musique.
La rencontre avec Frêre Eric : très impressionnant. M'a fait beaucoup
réfléchir.
Dans ce voyage, je pense avoir pu apporter ma pierre à l'édifice et
peut-être j'ai pu changer la vision de quelques uns.
Expérience inoubliable
Le site web de la Fondation Do Caminho regroupe de
nombreuses photographies du Bahia Tandem Tour : à voir sur
http://www.fcaminho.org.br/gallery/v/btt2009/
Dr. M. HAMID
Le Dr M. Hamid a assuré des consultation durant l'intégralité du projet
Yvoir en Bahia. Voici un bref rapport sur sa mission à Alagoinhas :
Association « Yvoir » Mission du 21 au 31 Août 2009.
La présence des Frères de Taizé au Brésil date de 1966 ; la première
Communauté s’était installée à Recife, Nordeste (a) du Brésil dans le
diocèse de l’évêque Helder Camara (b). En 1978, ils viennent s’installer à
Alagoinhas (c) une ville d’environ 150 000 habitants, à 110 Km de Salvador
de Bahia (d) dans le quartier nord, difficile, déshérité. C’est dans ce
quartier que se situe la Fondation du Chemin (Fundacion do Caminho) (e) qui
gère une école publique et un grand centre de reprise en mains des sourds,
des sourds-muets et des aveugles en collaboration avec la mairie. Sur le
plan médical cette partie de la ville représente un bassin de recrutement
sanitaire d’environ 50 000 patients potentiels, loin des médecins et des
hôpitaux.
Voici brièvement les résultats de consultations que j’ai eu à donner dans la
fondation tellement il y avait besoin. Il ne s’agit pas d’analyses reposant
sur une étude effectuée mais seulement les impressions données par les
familles et les cadres.
50% des personnes consultées lors de notre passage à Alagoinhas avaient été
vu par un médecin, savaient ce dont il souffrait et avaient bénéficié d’une
prescription jugée efficace. Pour la plupart des affections chroniques à
suivre : diabète, hypertension, insuffisance rénale, parasitose rebelle chez
les enfants. Le problème reste que l’achat des médications est chère et le
traitement est « stoppé » pour des raisons économiques. S’en suivent les
complications diverses.
Environ 15 à 20 % des personnes ont été chez le médecin, rarement le
spécialiste ; Elles n’achètent pas de médicaments et attendent l’aide
extérieure locale pour se soigner. Les infections infantiles qui nécessitent
souvent une antibiothérapie sont des exemples fréquents dans cette cohorte
statistique.
Pour le reste, surtout quand il s’agit d’enfants dans une famille de pères
différents, ou d’enfants échappant aux actions sociales des Frères de Taizé
(f), ils ne verront jamais un médecin sauf pratiquement par contrainte et
accompagnés, et encore !
Yvoir et la Fondation du Chemin devraient aborder la question de la santé en
organisant en priorité le don des produits pharmaceutiques dont Alagoinhas a
un besoin vital : les antiparasites (ascaridiose (1) ++, d’autres types),
les produits traitant du diabète (2), de l’hypertension (3), des
toxi-infections (4) intestinales diverses. Pour être dans la légalité
internationale des envois de produits pharmaceutiques, il serait utile de
négocier avec la Croix Rouge brésilienne puis de contacter en France les
réseaux pharmaceutiques comme par exemple Pharmacie sans Frontières. Rien à
ces niveaux ne peut se structurer sans démarche réciproque des ONG en
présence auprès des autorités de Salvator de Bahia.
Dr M. HAMID
Bibliographie :
(pour de plus amples informations sur les termes mentionnés dans le rapport
ci-dessus veuillez consulter les liens ci-dessous)
(a) Brésil Nordeste
voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nordeste_%28Br%C3%A9sil%29
(b) Camara Helder
voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Helder_Camara
(c) Alagoinhas
voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alagoinhas
(d) (Salvador de Bahia voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_de_bahia
(e) Fond. do Caminho voir
www.fcaminho.org.br
(f) Frêres de Taizé
voir http://www.taize.fr/fr
(1) Ascaridiose
voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ascaridiose
(2) Diabète
voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Diabete
(3) Hypertension
voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypertension
(4) Toxi-infection
voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Toxi-infection
CONFERENCE DU PROFESSEUR SAHEL
(Avancées de la Recherche sur les dégénérescences rétiniennes)
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Gérard MULLER au PC de bureau |
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"Rencontrons-nous"
"Echangeons"
Lundi 24 août 2009
Aujourd'hui mardi j'ai quitte le Bahia Tandem Tour pour assister au début de
l'opticien Marcos. En effet nous nous sommes entendus avec un opticien
orthoptiste afin qu'il détermine la bonne correction visuelle des personnes.
Marcos a l'air très compétent et prend son travail très au sérieux.
Nous avons déterminé avec lui qu'il demanderait aux personnes qu'il
recevrait la somme de 10 réals (environ 4 euro), pour rémunérer son travail.
Les lunettes, fournies par Lunettes sans Frontières sont évidemment
gratuites. Ceci n'est que le premier objectif atteint. Le deuxième objectif
est de pouvoir changer l'un des verres d'une lunette qui ne serait pas
adapté; c'est ainsi qu'on va essayer de trouver des verres à prix coûtant,
et de procurer a l'opticien l'appareil pour tailler les verres.
Nous avons convenu avec Marcos qu'il ne demanderait que 9 réals pour la
taille de ses verres et nous facturerons le prix coûtant du verre. Ce qui
est nettement plus abordable pour des gens démunis que le prix ordinaire
d'une paire de lunettes qui est de 400 réals.
Quant au docteur Hamid, il a commence ses consultations dans un local de la
Fondation do Caminho, la salle d'attente ne désemplit pas. Les gens qu'il
rencontre ont différentes pathologies, l'on remarque des le premier jour
qu'il y a beaucoup de parasitoses non traitées quoique étant connues; il y a
également des MST (maladies sexuellement transmissibles), on se sent assez
démunis car les gens n'ont pas l'argent pour les médicaments, ni pour les
examens complémentaires nécessaires (laboratoires, radiologies...)
Virginie qui est venue en avance, a organise la venue de Marcos et aide le
Docteur Hamid dans ses consultations pour la traduction (portugais /
Français).
Lundi 24 Août, sous un soleil de plomb tout le monde s'est retrouvé pour le
départ. Tous les jeunes de la ville étaient présents, il y avait aussi le
Lions Club féminin "Ouro Negro" qui nous soutient depuis le premier Bahia
Tandem Tour. La Télévision était des nôtres et le tout était agrémenté de
nombreux discours politiques.
L'atmosphère était rehaussée, comme d'habitude au Brésil, d'un
chaleureux et assourdissant concert.
C'est à 10 h que nous avons donné nos premiers coups de pédales, ils ont été
très vite interrompus par des bris et des sauts de chaînes, et au bout
du dixième kilomètre un vélo s'est retrouvé sans pédalier. Mais c'est le
Brésil et rien n'est grave, les jeunes français ont été subjugués par
l'ambiance chaleureuse des Brésiliens. Nassim m'a dit que s'il gagnait 1
milliard il reviendrait au Brésil et ferait refaire toutes les routes. En
effet celles-ci ne sont pas tout à fait adaptées à la pratique du vélo.
La première étape nous a amené à Catu, situé à 30 km d'Alagoinhas, il nous a
fallu 4 heures pour parcourir cette distance; ceci étant dû aux nombreuses
pannes et à la nécessité de parcourir à pied les montées étant donné que les
tandems n'ont pas de dérailleur. L'arrivée à Catu, outre les habituels
discours, les enfants aveugles ont fait un concert et les sourds ont fait
des sketches en langue des signes.
Gerard Muller (Virginie Boix-Segura pour la saisie)
Témoignage de Gérard Muller à son retour du Brésil
Je tiens avant tout à exprimer l’émotion que j’ai ressentie en retrouvant
mes amis d’Alagoinhas et plus particulièrement ceux de l’Ecole Ecai, aussi
bien les élèves que les enseignants. Je crois que cette joie et cette
émotion étaient réciproques. J’ai aussi senti à quel point ma venue
suscitait de leur part espoirs et attentes. A nous de ne pas les décevoir.
Voici quelques observations et réflexions qui me sont venues au cours de
cette expérience « Yvoir en Bahia » :
Le Bahia Tandem Tour :
Avant le départ, quand j’ai présenté l’opération aux jeunes participants, je
m’étais attiré des sourires amusés et sceptiques lorsque je leur disais que
les étapes du Bahia Tandem Tour seraient de 30 à 40 km par jour.
Dès la première étape, ils se sont rendu compte de la réalité brésilienne :
5 heures pour parcourir 30 km. Le trajet a été jalonné d’incidents
mécaniques : chaînes qui sautent, casse mécanique. Il faut dire aussi que
les tandems brésiliens n’ont pas de dérailleur et que les sérieuses côtes du
parcours obligeaient les cyclistes à mettre pied à terre. A cela il faut
ajouter la chaleur.
De plus, l’état des routes, parsemées de trous et de bosses, ne facilitait
pas les choses. L’état des routes brésiliennes a d’ailleurs fait dire à l’un
des participants : « le jour où je serai milliardaire, je viendrai au Brésil
pour refaire toutes les routes »
Mais ne croyez pas que ces petits incidents ont entamé la joie et la bonne
humeur de l’ambiance brésilienne. Musique, joie de vivre, signes d’amitié
des spectateurs sur le parcours (notre passage ne passait pas inaperçu),
spectacles donnés à chaque ville étape.
Mon avis sur ce que cette expérience a apporté aux jeunes français et
brésiliens :
Les relations entre jeunes aveugles ou malvoyants et leurs pilotes :
Au début, n’ayant pas eu beaucoup d’occasions de se rencontrer avant le
départ, ils ne se connaissaient que très peu. La prise de conscience de
l’aide que l’on peut apporter à un malvoyant ne s’est donc pas faite
d’emblée. Il est arrivé que le pilote oublie que son copain était malvoyant.
De son côté le malvoyant ne formulait pas sa demande d’aide.
Les 10 jours de vie commune ont été très formateurs et ont permis à tous
d’être plus ouverts aux autres. Il y a eu une prise de conscience des
pilotes de ce que signifie la dépendance.
Mais il y a eu aussi prise de conscience du non-voyant qu’il faut se
manifester, affirmer sa présence, pour ne pas s’isoler du groupe.
Pour ce qui est des aspects pratiques de la vie quotidienne, cette
expérience a également permis aux malvoyants de se rendre compte qu’il faut
être organisé (notamment pour les bagages) pendant ce genre de voyage pour
ne pas être dépendant des autres (par exemple pour trouver facilement ses
affaires etc.)
La rencontre avec les jeunes du quartier San Therezinha d’Alagoinhas :
Il y a eu une réelle prise de conscience de la situation de pauvreté dans
laquelle se trouvent les habitants de ce quartier qui leur ont réservé un
accueil chaleureux et amical.
Cela a suscité chez eux un fort désir de leur venir en aide.
De leur côté les gens d’Alagoinhas ont été surpris par la rapidité avec
laquelle se sont tissés des liens d’amitié.
Les jeunes français ont eu l’occasion de se rendre compte concrètement de ce
qu’est la vie quotidienne des habitants du quartier en se rendant chez eux
pour raccompagner des enfants à la maison.
Français et brésiliens se sont tous retrouvés lors d’une très sympathique
fête qui a eu lieu la veille de leur départ chez Luciani, qui enseigne le
langage des signes à l’école ECAI. Savoureux petits plats préparés par les
uns et les autres, musique brésilienne et danses jusqu’au petit matin.
Pendant le Bahia Tandem Tour il est à observer qu’avec les jeunes sourds les
contacts ont été rapides et assez faciles. Ces derniers leur ont très vite
appris quelques rudiments du langage des signes.
Les jeunes aveugles brésiliens (qui sont actuellement un peu dépités par
rapport à leur scolarité car ils ne trouvent pas de travail contrairement
aux sourds) ont été impressionnés par l’exemple des jeunes français
(autonomie, niveau des études), ce qui leur redonne espoir.
Le Centre de Diagnostic des maladies de la vue :
Dans un premier temps, grâce à Virginie et Adenor, le directeur de la
Fondation Do Caminho, contact a été pris avec Marcos, opticien-optométriste
à Alagoinhas. Depuis le 24 août, il reçoit les patients dans les locaux mis
à sa disposition à la Fondation.. Il détermine la correction visuelle dont
ils ont besoin et leur propose les lunettes les mieux adaptées (offertes par
Lunettes Sans Frontières) que nous avons amenées au Brésil. Nous nous
engageons à lui faire parvenir pour la suite les lunettes dont il aura
besoin.
Il s’est posé le problème de la rémunération de Marcos : ni la Fondation Do
Caminho, ni Yvoir n’ayant les moyens de la financer, la décision a été prise
avec la Fondation de demander aux patients 10 réals (environ 4 euros) pour
la consultation et la fourniture des lunettes.
Les consultations ont lieu toutes les semaines, du lundi au mercredi. Entre
15 et 20 personnes se présentent chaque jour.
Mais pour la mise en place d’un Centre de Dépistage Précoce, la présence
d’un ophtalmologue est nécessaire. Grâce aux Lion’s Club féminin Oro Negro
d’Alagoinhas et à sa dynamique présidente Riselia, j’ai pu rencontrer les
ophtalmologues d’Alagoinhas. L’un d’eux, le Dr Solon, serait prêt à venir un
jour par semaine pour faire des consultations de dépistage à la condition
qu’il ait à sa disposition les appareils nécessaires sur place. Yvoir va
tenter de les lui faire parvenir.
Le Centre de basse vision et l’école des aveugles :
Actuellement une douzaine d’aveugles sont scolarisés à l’école ECAI. Ce
nombre est en baisse par rapport au passé. La première raison en est que les
enfants ne croient plus en la vertu de l’apprentissage du braille et des
mathématiques. Pour eux cela ne débouche sur aucun travail. La deuxième
raison est que les familles hésitent à envoyer les enfants à l’école et
préfèrent les garder chez eux. Pour ces familles le handicap est lié à une
malédiction qu’il est préférable de cacher. C’est pourquoi le Bahia Tandem
Tour, avec sa médiatisation, a de l’importance car il donne une autre image
du handicap.
Indaia, la psychologue de l’Ecole et Eve, son adjointe, vont régulièrement
dans les familles pour convaincre les parents de la nécessité d'envoyer
leurs enfants non-voyants à l'école. J’ai également proposé que Gracia,
jeune professeur de braille non-voyante qui est parfaitement intégrée dans
la société, puisse par son exemple convaincre les parents.
Dans le Centre de Basse Vision, l’atelier d’Aide à la Vie Journalière et de
locomotion a été momentanément suspendu, leurs professeurs ayant été
affectés aux 3 élèves sourds-aveugles qui sont présents dans l’école. Pour
le moment l’école n’a pas le budget pour recruter de nouveaux professeurs.
En revanche, l’orchestre de l’école compte 6 aveugles qui y jouent de façon
régulière. Cet orchestre a atteint un bon niveau. Les musiciens aveugles y
sont parfaitement intégrés.
L’Atelier Bijunatu :
L’un des problèmes majeurs pour aveugles et malvoyants est l’occupation du
temps. Nous avons donc décidé d’intégrer les aveugles qui le souhaitent à
l’atelier Bijunatu créé par Virginie. Cela permet aux enfants aveugles
d’être mieux intégrés.
La professeur aveugle Gracia va y lancer un atelier de macramé (confection
de sacs et de tapisseries). Les élèves pourront bénéficier de l’argent
produit par la vente de ces objets.
NEWS :
Ce site va vous permettre de suivre l'Opération <<Yvoir
en Bahia>> Elle est composée de jeunes aveugles et sourds
qui circuleront en tandem (le jeune sourd assure la fonction de pilote) sur
une distance de 200 km en cinq jours.
.
Conception de sites web
adaptés aux aveugles et malvoyants :
Contactez :
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Copyright : BG-WEB-CONCEPT
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